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VICTOR SCHOELCHER OU LE COMBAT INACHEVE (1804-1893)
 
Victor Schoelcher
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Ville de Houille
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Exposition virtuelle sur l’esclavage
L’Unesco ouvre, sur la toile, une fenêtre sur l’histoire des Africains Américains

 

 

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A l’occasion de son cycle « Des chaînes à la plume… » la Bibliothèque Albert Cohen a invité l’historienne Nelly Schmidt, spécialiste de l’histoire des Caraïbes et des politiques coloniales à tenir une conférence sur la vie et l’œuvre de Victor Schoelcher dont elle a rédigé la biographie aux éditions Fayard : « Victor Schoelcher et l’abolition de l’esclavage. »

La jeunesse :




Rien ne semblait destiner le jeune Victor, fils d’une famille de la bourgeoisie alsacienne, enrichie par la fabrication et le commerce de la porcelaine de luxe, à cette vie de combat pour l’abolition de l’esclavage.
Né à Paris le 22 Juillet 1804, Victor ne fit pas de longues études. Il fut très vite associé à la marche de l’entreprise familiale sise à l’emplacement de l’actuel 132 Fg. Saint Denis et dont il héritera en 1832, à la mort de son père.
Son activité commerciale lui permit dès 1829 de voyager « aux Amériques » pour représenter les produits issus de la fabrique.
Ces deux éléments sont déterminants pour la suite de son existence car c’est en parcourant les colonies françaises des Caraïbes et le sud des Etats-Unis qu’il découvre l’esclavage et entame son combat, qu’il mènera jusqu’à sa mort. « Parti comme voyageur, il revint abolitionniste » écrit dans ses mémoires son ami l’écrivain et académicien Ernest Legouvé.
De même, c’est grâce aux rentes générées par la liquidation de la manufacture paternelle (en 1834) que cet autodidacte disposera des moyens pour financer en toute indépendance ses activités militantes et leur consacrer l’essentiel d’une existence aux apparences d’oisiveté.


Les premiers combats :



Célibataire, fâché avec ses deux frères, on ne lui prête aucune liaison amoureuse officielle. Il fréquente les cercles littéraires et artistiques, noue une amitié durable avec Liszt et se fait connaître comme critique d’art dès 1831. Sa présence assidue dans les salons que lui ouvre E.Legouvé, notamment chez Mme d’Agoult, lui permet de rencontrer George Sand, Eugène Sue, Chopin, Camille Pleyel. Il écrit à cette époque : « Si l’on me demande où l’on peut prendre des inspirations dans une société aussi profondément corrompue, aussi froidement égoïste que la nôtre, je répondrai que, si nous étions parfaits, nous n’aurions pas besoin d’artistes ».
Peut-être est-ce pour cela qu’il approche aussi les mouvements maçonniques et progressistes. De nombreuses grandes figures républicaines sont au nombre de ses relations proches : Leroux, Ledru-Rollin, Louis Blanc… « Pétri de contradictions, il est à la fois démocrate et aristocrate », écrit encore de lui E.Legouvé.
Les récits de son premier périple en Amérique furent publiés par la « Revue de Paris » (un des articles s’intitulait « Des Noirs » et décrivait une vente d’esclaves à Cuba) dont il devint un rédacteur attitré, étendant ses compétences à tout ce qui touche au domaine artistique.
Parallèlement à cette vie culturelle intense, il continue ses voyages lointains : de 1832 à 1848 il visite le Mexique, Cuba, la plupart des pays européens, plusieurs fois les Caraïbes, l’Egypte et le Proche-Orient, le Sénégal.
En 1833, il publie « De l’esclavage des noirs et de la législation coloniale », ouvrage dans lequel il pose la première pierre de son édifice abolitionniste : une charte coloniale en trente articles décrivant un premier plan d’émancipation. C’est le premier d’une longue série d’écrits sur le sujet qu’il continuera de diffuser jusqu’en 1848 (le plus important s’intitulant « Histoire de l’esclavage pendant les deux dernières années »).

 

La grande victoire :


La révolution de 1848 le surprend au Sénégal où il est parti étudier la traite musulmane. Dès son retour il est nommé par Arago Secrétaire d’état aux Colonies et Président de la Commission contre l’esclavage. A contrario du système appliqué récemment dans les colonies anglaises, il prône et impose l’abolition immédiate, accompagnée du droit de vote simultané pour les nouveaux citoyens.
Deux mois après la publication du décret du 27 Avril 1848, le Gouvernement Provisoire abolit l’esclavage dans les colonies françaises (Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane, Sénégal et autres établissements de la côte occidentale d’Afrique, Mayotte, Algérie) en ces termes :
« Considérant que l’esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; qu’en détruisant le libre arbitre de l’homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; qu’il est une violation flagrante du dogme républicain : « Liberté-Egalité-Fraternité … »
Schoelcher est immédiatement élu député des colonies de Guadeloupe puis de Martinique.


L’exil :


Le coup d’état du 2 Décembre 1851 contraint Schoelcher à l’exil. Il quitte Paris, déguisé en ecclésiastique et gagne Bruxelles, via la Suisse. Interdit du territoire par décret du 9 Janvier 1852, il s’installe à Londres. Il y demeure près de dix-neuf ans (jusqu’en Août 1870), refusant l’amnistie proposée par Napoléon III en 1859. Il retrouve Victor Hugo à qui il rendra régulièrement visite à Jersey et collabore à certaines des publications initiées par le grand écrivain, devenu le porte-parole des proscrits.
Il poursuit son œuvre littéraire durant toute cette période, témoignant par ses écrits de sa persévérance contre l’esclavage, le colonialisme et fustigeant le nouvel Empereur (notamment dans l’« Histoire des crimes du 2 Décembre »).
« Tout l’honneur de ma vie politique est d’être du grand parti des démocrates socialistes » écrit-il en Décembre 1853.
Il entreprend des collections de toutes natures : manuscrits musicaux, estampes, grès de Wedgwood, pièces archéologiques précolombiennes, souvenirs de voyage, journaux et revues artistiques, documents et objets antiesclavagistes…. Il entrepose le tout dans sa maison de Chelsea. Son statut d’exilé semble être à l’origine de cette « boulimie » intellectuelle. Il devient aussi l’un des grands spécialistes de Haendel et rédige une biographie du célèbre musicien qui est encore aujourd’hui considérée comme la référence.

 

Le retour du grand Républicain :


De retour dans sa patrie, Schoelcher reprend le combat. Elu sénateur en 1875 (il le restera jusqu’à sa mort), il dénonce à l’Assemblée « la traite des captifs sur la côte orientale d’Afrique » ainsi que « la politique massive d’immigration asiatique » qui veut substituer une nouvelle main d’oeuvre précaire aux anciens esclaves des colonies. Il réclame l’application du droit commun aux nouveaux citoyens et rejette la pratique d’une « législation mitoyenne entre les procédés coercitifs et le droit commun de la France ».
Son combat républicain l’oppose au boulangisme, il fonde la Société des Droits de l’Homme, publie, à l’occasion du centenaire de la Révolution de 1789, une « Vie de Toussaint Louverture » ouvrage toujours de référence.
Installé à Houilles en 1892, il y meurt le 25 Décembre 1893.

 

 

II . Schoelcher et le contexte abolitionniste :


Schoelcher a vécu les trois phases de l’abolition de l’esclavage : la lutte, l’application et les conséquences socio-économiques de cette abolition.
Dans ses écrits de la première période, on trouve à la fois une description des différentes formes pratiquées dans les colonies (françaises mais aussi britanniques ou espagnoles) ou aux Etats-Unis (faisant ressortir l’étonnante contradiction entre les convictions religieuses des propriétaires du Sud et leur lutte pour le maintien du système) et aussi des analyses sur l’esclavage musulman, sur l’Egypte de Méhémet Ali qu’il décrit comme « un négrier déguisé en civilisateur » ; il n’hésite pas à assimiler l’esclavage au racisme en écrivant un « Examen critique du préjugé contre la couleur des Africains et des sang-mêlé » qu’il présente à la Société des Amis des Noirs (instituée par l’Abbé Grégoire) ; il critique violemment les abus de pouvoir des planteurs, les sévices qu’ils infligent aux esclaves, le marronnage (chasse aux esclaves évadés) parlant de « la mort sociale » de ces derniers. Il persifle le système du rachat forcé qui, en 1845, instaure un pseudo affranchissement qui n’est qu’une substitution d’un contrat d’esclavage financier à l’esclavage tout court.
Il rappelle aux bons républicains l’histoire d’Haïti, cette colonie de Saint-Domingue où les esclaves se battirent pour leur indépendance contre les troupes de Bonaparte («déshonoré par son exécrable barbarie ») qui avait rétabli le 17 Mai 1802 l’esclavage aboli par la Convention le 4 Février 1794. Cet état haïtien qui ne sera reconnu par la France qu’en 1825 et contre paiement d’une forte indemnité !
Par sa connaissance de l’ensemble des systèmes colonisateurs qui lui permet une analyse comparative pointue, il sut développer une vraie théorie émancipatrice intégrant les différentes contraintes, notamment économiques.
Il définit ainsi un véritable « projet global » sorte de charte de l’émancipation qui doit être, à ses yeux, accompagnée par :
- une généralisation de l’instruction primaire
- une égalité civile et politique
- un encouragement au mariage des nouveaux citoyens
- une ouverture des emplois publics à tous
- une indemnisation équitable des anciens propriétaires
- une incitation financière à la modernisation des outils de productions et à la centralisation industrielle
- une attribution de terres et une aide à la valorisation de leur capital pour les affranchis
- une politique d’immigration européenne pour pallier au déficit de main d’œuvre sans poursuivre les transferts d’Afrique ou d’Asie

Vrai républicain, il dut cependant réfuter les arguments qu’on lui opposa sur le privilège donné à la lutte abolitionniste par rapport au combat prolétarien contre la misère ; il s’adressa alors à ses contradicteurs en ces termes : « L’extinction de la servitude et la réforme du prolétariat sont sœurs ».
En avance sur son temps, il sut faire face aux tenants de l’anthropologie raciste de l’époque (Gobineau) et accusa ainsi les Européens du « maintien de la barbarie en Afrique ». Tant il est vrai que la servitude imposée ne pouvait s’expliquer, selon lui, que par le jugement d’infériorité porté à l’égard des populations noires.

 

III . Les combats républicains de Schoelcher


Au-delà de sa lutte abolitionniste, Schoelcher fut aussi l’animateur d’autres batailles :
- contre la peine de mort
- contre l’exploitation des femmes et des enfants
- contre les dictatures (on a vu sa lutte contre le coup d’état de 1852, contre le boulangisme mais il   critiqua aussi la politique de Bismarck)
- contre la guerre
- contre les conditions pénitentiaires (avec Barbès)
- pour les Etats-Unis d’Europe
- pour le suffrage universel
- pour la laïcité et l’instruction publique
- pour les droits de l’homme

 

IV . Pourquoi un combat inachevé ?


Bien que le mythe de Schoelcher reste profondément ancré dans le monde caribéen, - la Saint Victor (le 21 Juillet) est un jour férié aux Antilles françaises, - la référence à son action a cependant souvent servi d’alibi pour justifier le caractère néfaste du colonialisme. Son image fut ainsi utilisée par Aimé Césaire et Gaston Monnerville pour défendre la loi de départementalisation des Antilles en 1946..

Victor Schoelcher fait donc partie du panthéon des divinités républicaines reléguées par la contestation dans les placards de l’histoire :
- Pour une certaine droite, l’homme continue à exhaler une odeur de soufre et le geste symbolique de F. Mitterrand déposant, en Mai 1981, une rose sur sa tombe, voulait sans doute témoigner a contrario de ce jugement.
- Pour les tenants de la négritude, de l’autonomie ou de l’indépendance, ce grand bourgeois, né avec une cuiller d’argent dans la bouche, fut souvent considéré comme le symbole d’un paternalisme pesant et de la pire,-parce que faussement généreuse-, des condescendances à l’égard des Noirs.
Il n’a cependant pas démérité. Il fut, à bien des égards, un précurseur et un novateur et mérite d’être arraché à l’oubli qui semble s’acharner sur lui. L’on n’a guère en effet, en cette année 2004, parlé de lui et du bicentenaire de sa naissance, chose passablement curieuse dans notre pays où la « commémorationite » est élevée au rang de sport national !

 

L’esclavage a été officiellement rayé de la carte :


- depuis 1838 dans les ex colonies britanniques
- depuis 1848 dans les ex-colonies danoises ou suédoises
- depuis 1863 dans les ex-colonies néerlandaises
- depuis 1865 aux Etats-Unis
- depuis 1873 à Puerto-Rico
- depuis 1886 à Cuba
- depuis 1888 au Brésil


Le monde n’en a pas pour autant terminé avec la négation des droits de l’homme ; l’esclavage, porteur de son passé de violence et d’oubli, s’insinue toujours sous de nouvelles formes.

Le transfert des cendres de Schoelcher au Panthéon (le 20 Mai 1949) sous la pression des députés africains de l’ex A.E.F/A.O.F (notamment Gaston Monnerville), l’instauration dans la loi française de la qualification de crime contre l’humanité à l’esclavage (Mai 2001) sont autant de symboles forts mais il reste du chemin à parcourir :
La conférence de l’O.N.U. qui s’est tenue à Durban du 31 Août au 7 Septembre 2001 était intitulée « Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée » et portait au sommaire de ses débats :
- traite des femmes et des enfants
- migration et discrimination
- discrimination sexuelle et raciale
- racisme et peuples autochtones
- protection des droits des minorités

 

Schoelcher écrivait dans sa profession de foi de candidat aux élections législatives d’Avril 1848 à Paris ;


« La société a bien des plaies à guérir ; il faut que chacun se charge d’un mal, si je puis dire, pour le combattre pied à pied. Dans la mesure de mes forces, je me suis consacré à l’une des grandes réparations que l’humanité se devait à elle-même. J’ai provoqué l’émancipation de nos frères, les hommes noirs, de cette race que les gouvernements monarchiques ont mise en esclavage, et que la république va bientôt mettre en liberté. Cette tâche n’a point été exclusive pour moi et n’a jamais empêché de songer à mes frères blancs ; dès que l’âge me l’a permis, j’ai travaillé à défendre les intérêts du pauvre, du prolétaire, des classes laborieuses, des opprimés….Chaque homme, pour se gouverner dans la vie, se crée une loi, une doctrine, se fait une sorte de boussole morale qu’il regarde à mesure qu’il avance. Ma boussole a toujours été dans l’un des deux mots : Liberté, Justice ».

 

Que trouve-t-on dans le préambule de Durban :


« Le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et toutes les formes d'intolérance qui y sont associées n'ont pas disparu. Nous reconnaissons qu'elles persistent dans ce siècle nouveau et que leur persistance est engendrée par la peur: la peur de ce qui est différent, la peur de l'autre, la peur de voir sa sécurité personnelle menacée. Et même si nous reconnaissons que la peur humaine ne peut, elle-même, être éradiquée, nous affirmons que ses conséquences, elles, peuvent l'être.
Nous formons tous une seule famille humaine. Cette vérité est devenue aujourd'hui une évidence grâce au premier décodage de la séquence du génome humain, réalisation extraordinaire qui non seulement réaffirme notre humanité partagée mais qui porte également en elle la promesse de transformations dans la pensée et la pratique scientifiques comme dans la conscience que notre espèce peut avoir d'elle-même. Ceci nous encourage sur la voie d'un plein exercice de l'esprit humain, d'une maîtrise nouvelle de toutes ses capacités inventives, créatrices et morales, renforcés par l'égale participation des hommes et des femmes. Le XXIe siècle pourrait ainsi devenir une ère d'authentique épanouissement et de paix.
Nous devons nous efforcer de ne pas oublier cette formidable opportunité. Au lieu de laisser la diversité de la race et des cultures devenir un obstacle au développement humain et aux échanges entre les hommes, nous devons recentrer nos conceptions, discerner dans une telle diversité le potentiel d'enrichissement mutuel et prendre conscience du fait que l'interaction entre les grandes traditions de la spiritualité humaine offre les meilleures perspectives pour la sauvegarde de l'esprit humain même. Pendant trop longtemps, cette diversité a été perçue davantage comme une menace que comme un bienfait. Et trop souvent cette menace a pris la forme du mépris et des conflits raciaux, de l'exclusion, de la discrimination et de l'intolérance.
Les horreurs du racisme - de l'esclavage à l'holocauste, à l'apartheid, au nettoyage ethnique - ont profondément blessé les victimes et avili leurs auteurs. Ces horreurs existent toujours sous de multiples formes. Le temps est venu de les affronter et de prendre contre elles des mesures globales »

 

Les deux discours se rejoignent …à plus de cent quarante années de distance…

 



N’oublions donc pas Schoelcher en cette année 2004, celle du bicentenaire de sa naissance, celle du bicentenaire de l’indépendance d’Haïti et qui a été décrétée « Année Internationale de Commémoration de la lutte contre l’Esclavage et de son abolition » par l’UNESCO car on estime à 27-30 millions d’adultes et 250-300 millions d’enfants la population de notre planète qui est soumise à des conditions de vie inhumaines (travail forcé, prostitution, migration forcée, etc..).
« Schoelcher eut dans la vie deux objets d’ardente passion : l’émancipation des esclaves et la République », écrivait en 1887 le fidèle Legouvé.
Puisse-t-on faire que chacun d’entre nous conserve ces mêmes objectifs encore aujourd’hui.

 

Bibliographie sommaire


1) Ouvrages de Nelly Schmidt :
- Histoire du métissage (La Martinière, 2003)
- Abolitionnistes de l'esclavage et réformateurs des colonies (Karthala, 2001)
- Victor Schoelcher en son temps – Images et témoignages (Maisonneuve et Larose,1998)
- L'Engrenage de la liberté. Caraïbes-XIXe siècle (Université de Provence, 1995)
- Victor Schoelcher (Fayard, 1994-1999)


2) Autres publications :
- Luttes contre l’esclavage, publication (Unesco, 2004)
- Anne Girollet, Victor Schoelcher, abolitionniste et républicain : approche juridique et politique de l’œuvre d’un fondateur de la République ( Karthala, 2000)
- Meyer, Esclaves et négriers (Découvertes Gallimard)
- La traite des Noirs (Que sais-je P.U.F.)
- Katia de Queiros, Esclavages, Histoire d’une diversité de l’Océan Indien à l’Atlantique Sud, (L’Harmattan, 1997)
- Oruno D.Lara, Les Caraïbes (Que sais-je P.U.F.)
- Oruno D.Lara, De l’Oubli à l’Histoire, Guadeloupe, Guyane, Haïti, Martinique (Maisonneuve et Larose, 1998)
- Textes et Documents pour la Classe : L’esclavage ; Les abolitions de l’esclavage, la longue marche (C.N.D.P.)


3) Sites internet :
- UNESCO « De l’esclavage à la liberté » avec notamment une carte très bien faite sur la traite négrière 
http://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ID=13974&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html
- ONU Dossier de presse sur la Conférence de Durban
http://www.un.org/french/WCAR/e-kit/press_kit.htm

 

 

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Indépendance d'Haïti


1804 fut aussi l’année de l’indépendance de Haïti. Cet événement historique majeur intervint un an après la mort dans une geôle française de Toussaint-Louverture, héros de la libération de son peuple, capturé et déporté sur l’ordre de Napoléon.
La bibliothèque municipale commémore ce bicentenaire et rend également hommage à Victor Schoelcher, dont l’action aboutit à l’abolition définitive de l’esclavage en 1848, par une série d’expositions et de rencontres autour de la littérature des Caraïbes et par un concours de dessin proposé aux enfants.


 

esclave

 

 

 

 

 

 

 

 

Disons nous et disons à nos enfants que tant qu'il restera un esclave sur la surface de la Terre, l'asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière...

 

Victor Schoelcher
 

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